Agriculture régénérative

C’est quoi l’agriculture régénérative ?

Qu’est-ce que l’agriculture régénérative ? Quelles différences avec l’agriculture biologique, la permaculture et les autres formes d’agriculture durable ? Quelles pratiques sont mises en œuvre par l’agriculture régénératrice ?

L’agriculture régénérative (ou « régénératrice » en français académique) réunit un ensemble de pratiques agricoles dont l’objectif premier est de renforcer naturellement la qualité des sols ou de restaurer la fertilité des sols malades ou épuisés. Ces pratiques s’appuient largement sur les traditions paysannes naturelles du monde entier, mais aussi sur les recherches et innovations modernes en matière d’agriculture durable.
Particulièrement opérationnelle en zones arides et sur les terroirs victimes d’érosion ou épuisés par les excès de l’agriculture conventionnelle, l’agriculture régénérative joue également un rôle significatif dans la lutte contre le réchauffement climatique par ses propriétés de rétention et de séquestration du dioxyde de carbone (CO2).

L’agriculture régénérative (ou « régénératrice » en français académique) réunit un ensemble de pratiques agricoles dont l’objectif premier est de renforceAgro-écologie, permacultureagriculture biologique, agriculture de conservation… toutes ces « chapelles » de l’agriculture durable se recoupent pour un grand nombre de pratiques qui leur sont communes, et l’agriculture régénérative n’échappe pas à la règle. Elle se distingue cependant par ses objectifs et son champ d’action spécifiques : la régénération des sols.
Elle se différencie en cela de la permaculture, qui consiste en un processus beaucoup plus global d’intégration de l’ensemble des activités humaines (dont l’agriculture) à l’environnement, dans une perspective de développement durable et en conformité avec les règles d’interdépendance des écosystèmes naturels.
Concernant l’agro-écologie et plus particulièrement l’agriculture biologique, l’agriculture régénératrice peut en être considérée comme une sous-division, dans la mesure où elle fait appel à des pratiques similaires en fonction de ses objectifs propres, qui dépassent ceux de la simple agriculture de conservation. En effet, une agriculture régénérative bien menée ne se contente pas de maintenir la qualité des sols : elle en améliore la fertilité (et donc la productivité) par le seul jeu de ses ressources internes, induisant au fil du temps un cercle vertueux libéré de tout appel à des ressources extérieures. Toutefois, l’agriculture régénérative ne s’interdit pas nécessairement l’usage de pesticides chimiques, contrairement à l’agriculture biologique. Dans les faits, le manque de label clarifiant clairement les règles de l’agriculture régénérative fait qu’il existe une diversité de pratiques : certains utilisent des intrants, d’autres non. Mais la philosophie globale est tout de même d’en réduire au maximum l’usage.[box]Pour plus d’informations voir : Agriculture biologique et pesticides : quelles sont les règles ? [/box]r naturellement la qualité des sols ou de restaurer la fertilité des sols malades ou épuisés. Ces pratiques s’appuient largement sur les traditions paysannes naturelles du monde entier, mais aussi sur les recherches et innovations modernes en matière d’agriculture durable.

Particulièrement opérationnelle en zones arides et sur les terroirs victimes d’érosion ou épuisés par les excès de l’agriculture conventionnelle, l’agriculture régénérative joue également un rôle significatif dans la lutte contre le réchauffement climatique par ses propriétés de rétention et de séquestration du dioxyde de carbone (CO2).

Exemples de pratiques en agriculture régénérative

respect de la structure originelle du sol, appel aux techniques adaptées de non-labour pour favoriser les populations de micro-organismes et autres vers de terre, maintien maximal d’un couvert végétal pour éviter l’érosion, paillage…

Engrais verts et compost d’origine locale, taux d’humus important pour une fertilité pérenne et une hygrométrie optimale et régulière.

polyculture de variétés adaptées au terroir et au climat local, assolement, jachère…

intrants phytosanitaires organiques exclusivement naturels et biodégradables, réduits au strict minimum, association d’espèces complémentaires en équilibre écologique pour lutter contre les ravageurs.

 

haies vives, digues filtrantes et micro-barrages pour la gestion des eaux pluviales et l’entretien des nappes phréatiques.